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Youngtimer | Toyota MR Spyder (1999-2006) : voiture plaisir simple

Par François - 4 mai 2020
Dossier youngtimer Toyota MR Spyder

Fidèle à son architecture moteur central arrière/propulsion, la MR Spyder arrive en France en 1999 pour concurrencer les MG-F, Fiat Barchetta et Mazda MX-5 NB. Un dernier baroude d’honneur dans l’ère des sportives Toyota, noyée dans le virage écolo pris par le constructeur nippon à partir de 1997, avant que la GT86 et la Supra ne reviennent respectivement en 2012 et 2019.

Appelée « MR Spyder » ou « MR-S » au lieu de « MR2 » (Mer-de) pour la sonorité douteuse, ce roadster n’aurait jamais du voir le jour suite aux ventes de sa grande sœur. Il aura fallu que certains ingénieurs travaillent en secret sur ce projet pour que sa présentation à la hiérarchie ait toutes les chances de séduire. Ce fut le cas puisque un concept-car est présenté en 1997 au salon automobile de Tokyo, et la MR Spyder sera commercialisée deux ans plus tard.

Niveau look, on retrouve des pare-chocs aérés (AV/AR), de grands phares ou encore de larges ouïes creusées dans les flancs. De nombreux détails qui nous rappellent une certaine Porsche Boxster. L’ensemble dégage de la sportivité, sans être agressive. Enfin, plusieurs stries sur le capot arrière nous font comprendre où se cache le moteur de la japonaise. A l’intérieur, on remarque la présence de sièges baquets, de compte-tours « sportifs » à fond blanc et d’un volant ou levier de vitesse en cuir. On note cependant le grand manque de rangements dans l’habitacle. La qualité des plastiques durs et sombres est correcte, mais un peu sombre. Mention spéciale aux accoudoirs extérieurs dignes des plus belles rambardes d’escalier d’HEPAD.

Toyota MR Spyder

Moteur (1ZZ-FE)

Toyota refuse de faire une course à la puissance comme ses concurrents, et opte pour une stratégie assumée d’un moteur typé balade et non attaque. Son choix se porte sur un 4 cylindres 16 soupapes, toujours doté d’une admission variable VTT-i, qui équipe de nombreux modèles à cet époque. Pour rappel, cette technologie modifie en continu le moment et la durée d’ouverture et de fermeture des soupapes d’admission dans le but de garantir un couple optimal à tous les régimes.

Résultat, le bloc 1ZZ-FE développe 140 chevaux et 170 Nm de couple. Cela est clairement moins que la MR2 (1990-1999) qui développait 160 chevaux (ou jusqu’à 175 dans sa version la plus sportive; GTi-16). Mais avec seulement 975 kg, soit presque 200 kg de moins que le modèle sortant, ses performances restent correctes avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,4 secondes (au lieu de 7,8s). Ce chrono aurait pu être meilleur si le bloc 1ZZ-FE n’avait pas une configuration typé longue course, avec une montée très linéaire. Certains reprocheront à Toyota de ne pas lui avoir donné suffisamment de puissance, voir de ne pas l’avoir équipé du même 4 cylindres que les Celica TS et Corolla TS, développant 192 chevaux.

Fiche technique synthétique de la Toyota MR Spyder

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes
  • Alimentation : injection indirecte + admission variable VVT-i
  • Transmission : arrière (propulsion) + autobloquant Torsen
  • Puissance : 140 ch à 6400 tr/min
  • Couple : 170 Nm à 4400 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 8,4 secondes
  • Boîte de vitesses : 5/6 rapports (manuelle) ou séquentielle SMT
  • Poids : 975 kg
  • Vmax : 210 km/h

Toyota MR Spyder

Au volant de la Toyota MR Spyder

Sur routes sinueuses, la Toyota MR Spyder offrira un comportement routier axé sécurité et plaisir. Si vous cherchez un châssis joueur ou amorti par 4 bâtons de bois, alors passez votre chemin. La suspension est signée McPherson pour assurer la stabilité du véhicule. A l’avant, elle dispose de bras inférieurs en L et d’une barre antiroulis, alors que l’arrière se compose d’un essieu modifié pour s’adapter à la position centrale-arrière du moteur, et également d’une barre antiroulis.

Mais cette architecture n’est pas sans avantage. Elle dispose d’une très bonne position de conduite et d’une répartition des masses (42/58) équilibrée. Facile à prendre en main, le sur-virage est chose rare sur la MR Spyder puisque Toyota eu la bonne idée de monter un pont autobloquant permettant de gérer au mieux la motricité. C’est toutefois la seule aide (mécanique) à la conduite, donc n’abusez pas de sa transmission arrière, car le tête-à-queue est possible. Le système de freinage est au rendez-vous pour arrêter les 975 kg de la japonaise grâce à des disques ventilés à l’avant et à l’arrière.

Quoiqu’il en soit, le juste milieu a été parfaitement trouvé en mariant sportivité et confort. Pour l’usage que Toyota propose d’en faire, le contrat est rempli. Mais les fans de roadster nerveux resteront sur leur faim.

Intérieur Toyota MR Spyder

Bilan

La Toyota MR Spyder est un petit roadster japonais doté d’une mécanique solide et fiable. Simple et efficace, c’est l’un des modèles idéal pour s’initier au monde de l’automobile décapotée. C’est aussi le dernier modèle cabriolet de la gamme MR que proposera Toyota. On regrettera essentiellement son manque de puissance, mais c’est peut être là son vrai seul défaut. Economique, elle avoisinera les 7L/100 et offrira un coût d’entretien modeste. Faites-nous seulement le plaisir d’opter pour une version avec une boîte de vitesses manuelle.

Acheter une Toyota MR Spyder

Côté occasion, la MR Spyder était donnée il y a quelques années. Maintenant que son passage en voiture collection approche à petits pas (d’ici 9 ans à date), couplé aux nouveaux standards anti-pollution qui empêchent les constructeurs de commercialiser des sportives, la cote de la japonaise a augmenté. Comptez entre 5000 et 7000 euros pour un exemplaire en bon état et avec moins de 150 000 km, voir 9000 euros pour un kilométrage sous la barre des 100 000 km.

Astuces d’achat

Evitez les versions dotées de la boîte séquentielle SMT, dont l’usure est importante, surtout en cas d’usage brutale. Chassez les modèles avec un minimum d’historique. Le seule point à contrôler en priorité est l’embrayage, souvent rapidement fatigué sur ces modèles. Sinon, RAS, la mécanique est fiable tant qu’elle a été entretenue. Pas de crainte à avoir pour la distrib’, merci Toyota pour la distribution à chaîne.

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