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Malus écologique suite et fin : le Sénat vote pour un assouplissement sur 5 ans

Par François - 24 novembre 2020
Echappement pollution malus

Face au mécontentement communiqué par les constructeurs automobiles à l’Elysée, et partagé par la majorité des automobilistes français, l’Assemblée Nationale pourrait une fois de plus faire machine arrière concernant le malus écologique, en lissant son abaissement sur 5 ans (2025).

Pour rappel, le malus cible tous les véhicules émettant plus de 138 g de CO2/km et monte jusqu’à 20 000 € pour l’achat d’un véhicule très polluant. Pour convaincre la population d’acheter plus « propre », le PLF (projet de loi des finances) visait l’abaissement de ce seuil à 131 g de CO2/km dès janvier 2021, puis à 123 g de CO2/km en 2022. Le tout soupoudré d’un malus pouvant grimper jusqu’à 40 000 € (2021) puis 50 000 € (2022).

En somme, et à titre d’exemple, une Ford Mustang vous couterait 48 800 € à l’achat, associé à 40 000 € de malus en 2021 et 50 000 € de malus en 2022. Une pratique qui tuerait instantanément le modèle et ne laisserait même pas le temps à Ford de repenser son coupé pour le rendre plus « propre ».

Suite à cette proposition, avec l’ajout d’un malus poids, le gouvernement avait opté pour une pente moins forte, lissée sur trois ans, avec un seuil de 133 g de CO2/km en 2021, 128 g de CO2/km en 2022 et 123 g de CO2/km en 2023.

Mais en ce début de semaine, à l’issue d’un débat houleux entre les membres du Sénat, l’hémicycle a voté à main levée un amendement proposant un lissage sur cinq ans. Un lissage allongé de deux années auquel le gouvernement est défavorable. Le seuil serait ainsi abaissé à 135 g de CO2/km en 2021, 132 g de CO2/km en 2022, 129 g de CO2/km en 2023, 126 g de CO2/km en 2024, 123 g de CO2/km en 2025.

« Il faut faire preuve à la fois d’ambition et de pragmatisme afin de permettre à l’outil industriel, notamment français, de s’adapter […] Ne forçons pas la main bêtement et par entêtement » déclare le rapporteur général du Budget Jean-François Husson (LR). Un discours qui fait sens du point du vue de la filière automobile.

« Si nous n’avons pas un malus très clair et sur des délais courts (…) nous allons encore perdre plusieurs années, or nous n’avons pas ce temps-là », a mis en garde l’écologiste Ronan Dantec. Pour rappel, la Convention citoyenne pour le climat d’octobre 2019 préconisait un durcissement du malus automobile visant une baisse à 123 g de CO2/km dès le 1er janvier 2021.

Désormais, cet objectif pourrait être atteint au mieux en janvier 2025. Ronan Dantec a bien raison sur une chose, les années filent… Du côté du Sénat, on a pas fini d’en entendre parler puisque l’institution doit encore se prononcer sur le nouveau malus au poids des voitures de plus de 1 800 kg !

1 Commentaire

  1. DIEGUEZ dit :

    Dantec et tous les députés feraient mieux de s’occuper de choses utiles.
    Ces malus auto sont ridicules aux vues du peu d’impact sur l’environnement.
    Ces Malus sont fait et proposés par des jaloux qui ne peuvent s’offrir de belles automobiles.
    Ces Malus contribuent à un déséquilibre de la démocratie
    Ces Malus sont le fruits d’une intoxication menée pat un groupe de terroristes écologistes qui veulent tout détruire alors qu’ils en profite pour investir dans les biens et énergies que eux seuls considèrent comme propre.
    En 1 mot comme en 100, il s’agit encore d’un exemple de dictature d’un petit nombre (les écologistes ne représentent que 3 % de la population) qui imposent leurs lois au plus grand nombre.
    Attendons plusieurs années pour que l’on admette enfin que les voitures électriques polluent plus qu’un moteur V8 qui tourne à l’éthanol…

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