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Youngtimer | Renault Clio 16S (1991 – 1996) : la sous-estimée

Par François - 22 mars 2020
Dossier complet Renault Clio 16S

Descendante de la Super 5 GT Turbo, arrêtée en 1990, la Renault Clio 16S devient le seul rempart à compter de 1991 pour lutter contre pour la Citroën AX GTI ou la Peugeot 205 GTI, en fin de carrière. Elle abandonne ainsi son vieux 1.4L turbocompressé pour un moteur multisoupapes, au nombre de 16.

Dans un monde automobile où les passionnés s’arrachent les Peugeot 205 GTI et les Clio Williams, la Clio 16S représente une belle alternative. Elle possède peut être le train avant le plus efficace de sa génération et sait allier confort et tenue de route. Aussi à l’aise en usage quotidien que sportif, c’est sur les routes de campagne à hauts régimes que le moteur multisoupapes de la française fait des merveilles.

Renault Clio 16S

Moteur (F7P)

La Clio 16S adopte un moteur déjà connu chez Renault. Elle reprendre le bloc F7P, développant 140 ch et 165 Nm de couple, déjà présent sous le capot de la R19 16S, qui fut ensuite catalysé à partir du millésime 1993. Conséquence, petite perte de puissance de 3 ch et 5 Nm de couple. Toutefois, le moteur 16 soupapes se montre beaucoup plus efficace dans une sportive poids plume de seulement 975 kg, soit 100 kg de moins que la R19.

  • Puissance : 140 ch (phase 1) / 137 (phase 2)
  • Couple : 165 Nm (phase 1) / 160 Nm (phase 2)
  • 0 à 100 km/h : 8,3s (phase 1) / 8,5s (phase 2)
  • Vmax : 209 km/h (phase 1) / 205 km/h (phase 2)
  • Poids : 975 kg
  • Conso mixte : 8,4 L/100

Comme tous les moteurs 16S, son talon d’Achille se situe à bas régime où même une Clio RSI se surprend à être plus rapide en 4 et 5ème. En reprise pure, la Clio 16S était en dessous de la vieillissante 205 GTI.  Sa mécanique encourageait ainsi à la faire monter dans les tours pour être compétitive. Sa puissance maxi devait aller se chercher autour de 6500 tr/mn, fini les « coups de pied au cul » du moteur de la Turbo. Une fois ce point de détail assimilé, vous pouviez profiter pleinement du comportement rageur du moteur. Pour le reste, le bloc F7P était très fiable, et suffisamment civilisé et efficient en conduite daily (quotidienne).

Evolution de la Renault Clio 16S

  • 1991 : Commercialisation de la Clio 16S en mai.
  • 1992 : Jantes alliage en série et puissance abaissée à 137 ch (catalyseur).
  • 1993 : Commercialisation de la Clio Williams (147 ch).
  • 1994 : Commercialisation de la Clio 16v (Clio 16s Phase 2)
  • 1996 : Restylage avec nouvelle face avant. Arrêt de la Clio 16S.

Moteur de la Renault Clio 16S

Au volant de la Renault Clio 16S

Ne vous focalisez pas sur sa lacune de reprise à bas régime. En usage sportive, haut dans les tours, sur circuit ou sur petits routes, ses performances étaient indéniables. Son train avant était plus précis que la Super 5 GT Turbo (géométrie spécifique, suspension raffermie, ressorts, barres antiroulis), et arrivait à faire la différence face à la concurrence. Cela vous permettait de mieux plonger dans les virages, tellement fort qu’il était coutumier pour la Clio 16 S de tourner sur 3 pattes (photo ci-dessous) !

Petit bémol sur le train arrière, très agile et utile sur le bitume de l’arrière pays, mais nécessitant une attention particulière en vitesse de pointe ou face à des vents latéraux importants. Ce dernier pouvait se montrer trop joueur et imprévisible. Quoiqu’il en soit, la Clio 16S est restée une référence de la catégorie GTI, jusqu’à ce qu’une certaine Clio Williams montre le bout de son nez en 1993…

Renault Clio 16S

Bilan

La Clio 16S s’est démarquée à son époque par un train avant remarquable, gommant certains points mécaniques. Son moteur multisoupapes se montre très performant si vous restez haut dans les tours. Elle marquera sa génération avec un comportement et un confort en usage quotidien très correct.

Heureusement pour elle, la Clio Williams est aujourd’hui davantage recherchée en occasion, à quelques années d’un passage à l’état de « voiture de collection », de quoi faire quelques bonnes affaires. Une Clio 16S en bon état se trouve aux alentours de 7/8000€, avec plus de 200 000 km, ou 10/11000€ avec moins de 120 000 km. Ce qui, de base, n’est déjà pas donné (voir les annonces Clio 16S sur Leboncoin). Notez que la phase 1 est plus recherchée que la phase 2 puisque non-catalysée. Dépêchez-vous, dès l’année prochaine la phase 1 de 1991 passera en collection, et sa côte devrait encore plus « exploser ».

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