La dernière Mercedes-AMG Project One utilise le V6 de la Formule 1 de Lewis Hamilton. Voici cinq bolides ayant emprunté un moteur de F1.
Nous précisons que nous intéresserons aux voitures ayant un moteur de F1, car si nous nous penchons sur toutes les voitures qui ont un allume-cigare ou une boite à gants issu de Formule 1, la liste peut être très longue. Nous ne parlerons pas de voiture telle que la McLaren F1, très proche d’une F1, mais n’ayant pas de moteur découlant de ce sport. Pour vous éduquer au passage, elle accueillait un V12 BMW de 6.1L développant une puissance de 627 ch. Nous allons donc remonter le temps de la plus récente à la plus vieille …
2017 : Mercedes-AMG Project One
Elle est enfin là. Présentée au dernier Salon automobile de Francfort, cette Mercedes-AMG Project One est une véritable Formule 1 homologuée route, tout simplement. Doté du V6 hybride de Lewis Hamilton, cette dernière a été construire pour détruire la concurrence dans le monde des supercars/hypercars. La Project One marque le retour d’un moteur de F1 dans une voiture destinée à rouler parmi nous. Cette dernière rentre dans la famille des rares « monstres » ayant eu la chance d’hériter d’un tel moteur.
2003 : Porsche Carrera GT
Si vous étiez l’un des heureux propriétaires d’une Porsche Carrera GT neuve en 2004, votre moteur avait déjà des kilomètres métaphoriques au compteur. Vous voyez, ce moteur V10 de 5.7L développant 612 ch était issu d’un moteur de F1 de 1992. Pourquoi ? Car initialement ce moteur de 1992 devait servir de base de développement pour une voiture Porsche « Le Mans », en lisse pour l’édition de 1999. Après que ce projet ait été abandonné, Porsche se retrouva ainsi avec un moteur opérationnel, mais orphelin. C’est alors que Porsche utilisa ce dernier pour accélérer le développement de la Carrera GT, afin de concurrencer à l’époque les impressionnantes Ferrari Enzo et la Mercedes SLR McLaren.
Cette Porsche Carrera GT est peut-être la plus pure version de notre article, car son V10 avait été délaissé de tout turbo ou compresseur. Ainsi, tous les éléments étaient réunis afin de proposer une véritable expérience de conduite, avec notamment une boite manuelle 6 rapports et une transmission par propulsion, le tout pour un 0 à 100 km/h en 3.8 secondes.
1995 : Renault Espace F1
Cette fantaisie débuta quand Renault chercha un moyen de marquer les esprits pour les 10 ans de la Renault Espace. Coïncidence, bonne ou mauvaise, c’était également à cette époque les 10 ans de Renault en Formule 1. Vous voyez le traquenard arriver ? Ainsi, Renault décida tout simplement de prendre une Renault Espace, et d’y ajouter un kit carrosserie, des sièges baquets, ainsi que le V10 Renault. Voilà, « circulez y’a rien à voir ».
Cette Espace profitait donc du moteur de F1 de la Renault-Williams FW15C développant initialement 691 ch. Et comme ce projet n’était pas encore assez WTF pour Renault, ces derniers décidèrent de tirer plus de puissance du moteur. Résultat final : 790 ch (ou 820 ch selon les sources) et un 0 à 100 km/h en 2.8 secondes, et malgré un aérodynamisme digne d’un poids-lourd, la Renault Espace F1 atteignait tout de même les 200 km/h en moins de 7 secondes. La Vmax était pour sa part de 315 km/h.
1994 : Ferrari F50
La Ferrari F50 est peut-être un des meilleurs exemples de cet article. Du circuit de Fiorano de Maranello à nos routes, le moteur de cette F50 a fait le bonheur de beaucoup de clients Ferrari. Doté du même moteur V12 de l’écurie Ferrari ayant remporté 6 victoires en GP en 1990, ce dernier avait tout de même été revu à la baisse, avec une cylindrée de 4.7L pour une puissance de 512 ch, contre 3.5L développant 700 ch pour la Formule 1.
A ne pas confondre avec la Ferrari F40 qui était (techniquement) dérivée d’une Ferrari 288 GTO, du moins pour la base du développement. Avec un châssis et des suspensions proposant des performances proches de la F1, elle n’a pas hérité d’un moteur de ce sport automobile. Avec la F50, la démarche est complètement opposée, puisqu’elle la voiture a été construire autour d’un moteur de F1.
1988 : Alfa Romeo 164 ProCar
En 1988, Brabham est vendu à l’italien Alfa Romeo. Nostalgique du championnat Procar, Brabham et Alfa Romeo décidèrent de développer un prototype reprenant la carrosserie d’une Alfa Romeo 164, mais avec un moteur de F1. Bien que Alfa Romeo souhaitait l’utiliser pour créer un championnat similaire au Procar, mais le projet n’a pas pu aboutir.
Ces derniers l’avait baptisé la « Fomule S », bien que les médias automobiles les plus décalés la surnommait « Touring Car on Acid ». Elle disposait donc d’un V10 de 600 ch, et ne pesait que 750 kg ! Le résultat était sans appel, puisque qu’elle expédiait le 0 à 100 km/h en 2.5 secondes, et avait une Vmax de 350 km/h.