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Le gros bullshit des crash-tests Euro NCAP

Par Julien - 22 mai 2019
Crash test Clio

Aujourd’hui, pour avoir la note maximale aux crash-tests Euro NCAP, il faut être blindé de technologies, parfois un peu inutiles et intrusives. Ça commence à sentir la surenchère stupide.

Cet article tombe juste le jour où plusieurs constructeurs (peu importe lesquels, là n’est pas le problème) publient des communiqués pour vanter la sécurité de leurs nouveaux modèles. Et pour cela, il faut les faire passer à l’organisme Euro NCAP qui s’occupe de donner une note officielle aux véhicules neufs vendus en Europe.

Sauf qu’au fil des ans, on est passé de crash-tests classiques à de véritables tests laboratoires pour Geeks. En effet, les tests se sont tellement durcis que des voitures tout à fait sûres il y a cinq ans sont tout à coup devenues de véritables dangers, avec 2 ou 3 étoiles sur 5. Bonjour la cohérence.

Une note qui prend trop en compte la technologie !

Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Euro NCAP note désormais la présence de tout un tas d’aides à la conduite : freinage autonome d’urgence (différencié selon piéton ou cycliste, avec deux tests différents), régulateur de vitesse intelligent, présence, ou non, d’airbags partout (genoux, place arrière, rideaux…). Pas de témoin sonore de non port de la ceinture ? C’est au moins une étoile en moins, voire deux. Bref, ça en devient un peu n’importe quoi, et ça amène désormais des effets pervers.

Les constructeurs seront, par exemple, bientôt obligés par la loi de proposer de série le freinage autonome d’urgence après que l’UE ait décidé de durcir la loi sur l’homologation. Autant, pour l’ESP, on pouvait comprendre la nécessité de le rendre obligatoire, autant pour les nouvelles aides à la conduite, on commence à tendre vers le superflu, et, surtout, la « déresponsabilisation » du conducteur, qui, au fil des années, aura de moins en moins de choses à faire.

Des aides à la conduite parfois dangereuses, et coûteuses

Le pire, dans tout ça, c’est que ces aides sont parfois intrusives, voire dangereuses. Le maintien dans la ligne, par exemple, est activé par défaut sur bon nombre de véhicules à chaque démarrage, et il se montre parfois dangereux sur certaines routes. Il faut donc penser à le désactiver systématiquement… bienvenue en 2019. Et, évidemment, toute cette pagaille électronique et informatique fait joyeusement grimper la note de voitures neuves qui n’en avaient déjà pas besoin, puisqu’elles ont déjà vu leur prix augmenter à cause des nouvelles normes antipollution.

Et ce n’est pas tout. Avec l’arrivée massive des radars, caméras et autres lidars, les remplacements des pièces de carrosserie comme les boucliers et les rétroviseurs vous coûteront à l’avenir une fortune. Ou plutôt, coûteront aux assurances une fortune, ces mêmes assureurs qui ne se gêneront pas pour répercuter le prix sur vos mensualités, même si vous n’avez jamais eu d’accident.

On en fait trop !

Tout ça pour dire quoi ? Qu’on en fait trop, et qu’on commence à vivre dans un monde où le politiquement correct et l’élimination de tout risque dans la vie sont les leitmotiv des politiques. Une voiture se doit d’être sûre, mais avant tout grâce à deux choses : la sécurité passive (structure déformable, airbags) et… la concentration du conducteur. Sauf que le pauvre, à force de trifouiller les écrans (tiens, d’ailleurs, ça ne gêne pas beaucoup les politiques, la présence massive d’écrans dans nos autos alors que l’usage du smartphone est interdit… « deux poids, deux mesures » !), il a toute les peines du monde à se concentrer.

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