
Trouver une voiture en transmission arrière, sans turbo, avec une boîte de vitesse manuelle et une fiabilité reconnue est compliqué. Mais pas impossible : au delà des BMW, il y a une autre marque un peu oubliée. Indice : elle est japonaise.
Se tourner vers l’occasion est évidemment une bonne idée pour trouver un véhicule rassemblant des critères aujourd’hui introuvables en neuf : moteur atmosphérique, propulsion, boîte manuelle, fiabilité et budget relativement serré.
Sans surprise, avec de tels paramètres, votre esprit va inévitablement vous engager dans la voie « BMW« , mais aussi, un peu, chez Mercedes, et chez certaines marques japonaise. Malheureusement, la plupart de ces autos sont soit : trop chères, trop rares, trop complexes à réparer sur le long terme (problème de pièces spécifiques), introuvables en état d’origine.
Lexus !
Vous avez pourtant oublié Lexus, le constructeur nippon qui a longtemps produit la berline IS en six cylindres en ligne essence. La plus connue est la première génération (XE10), qui proposait deux 6 cylindres : un premier en 2.0 (1G-FE) et un second de trois litres de cylindrée (2JZ-GE), plus rare, mais avec 214 ch. Ces autos ne sont pas forcément fréquentes en occasion, mais on en trouve, et à des prix très intéressants, d’autant plus que la fiabilité est au rendez-vous.
La génération suivante est la plus courante (XE20). Sauf que l’architecture moteur change : le six cylindres n’est plus en ligne, mais en V. Cela aurait dû profiter à l’habitabilité, mais ça n’est au final pas vraiment le cas, l’ancienne étant presque plus spacieuse pour les occupants de devant. L’agrément moteur est quant à lui différent. L’auto est plus douce, moins communicative, et plus lourde. Le plus commun est le « 4GR-FSE », un bloc 2.5 atmosphérique avec double calage variable des soupapes et injection directe développant 215 ch.
Les six cylindres atmosphériques ont marqué l’histoire automobile par leur douceur, leur montée en régime linéaire et leur son souvent envoûtant. Bien qu’ils soient aujourd’hui en voie de disparition au profit des moteurs turbo, certains modèles récents ou passés ont su les mettre en valeur.
BMW a longtemps été un champion dans ce domaine. Le BMW 330i E46 ou la BMW 530i E39, dotés du légendaire six-en-ligne, offrent une souplesse exemplaire et un agrément rare. La BMW M3 E46 reste également une icône, avec son 3,2 L atmosphérique à haut régime.
Chez Porsche, le flat-six atmosphérique est un symbole. La Porsche 911 Carrera (997 phase 1) ou la Cayman S (987) proposent une expérience pure, avec une réponse à l’accélérateur instantanée et un chant mécanique typique.
Toyota a aussi marqué les esprits avec la Supra Mk4 (2JZ-GE) dans sa version atmosphérique, moins connue que la turbo mais tout aussi agréable à conduire.
Chez Honda, la Legend et la NSX première génération sont des références : leur V6 atmosphérique combine fiabilité et caractère sportif.
Alfa Romeo a proposé de magnifiques V6 Busso sur la GTV et la 156 GTA, réputés pour leur sonorité exceptionnelle.
Enfin, chez Mazda, la RX-8 est atypique, mais la marque a aussi proposé un V6 atmosphérique sur la Mazda 6 MPS (version non turbo sur certains marchés).
Aujourd’hui, ces moteurs deviennent rares, remplacés par le downsizing. Toutefois, certains constructeurs comme Porsche ou BMW continuent de proposer des six cylindres atmosphériques sur des modèles sportifs, perpétuant la tradition.
Globalement, ne soyez pas effrayés des kilométrages élevés sur ces autos tant que l’entretien a été fait. Ce sont des modèles connus pour leur robustesse, en particulier en boîte automatique (pas de turbo, pas d’embrayage, pas grand-chose en fait…). Evidemment, nous ne saurions que trop vous conseiller la boîte manuelle…
en un mot increvable