
Depuis le 1er avril 2024, les voitures sans permis sont désormais soumises au contrôle technique obligatoire. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les premiers résultats sont loin d’être rassurants.
Jusqu’ici réservé aux voitures particulières et utilitaires, le contrôle technique s’étend désormais à d’autres catégories de véhicules, notamment les deux-roues et les voitures sans permis. Rappelons que ce contrôle doit être effectué quatre ans après la première immatriculation, puis tous les deux ans. Son objectif est clair : garantir que chaque véhicule en circulation est en bon état, afin d’assurer la sécurité de ses occupants et des autres usagers de la route.
30% des voitures sans permis nécessitent une contre-visite
Or, selon les données publiées par l’UTAC-OTC, la situation des voitures sans permis est préoccupante. Sur les 1,3 million de véhicules au global (classiques, utilitaires, sans permis, etc.) examinés en un an, 12% nécessitent une contre-visite, ce qui représente environ 159.000 contrôles supplémentaires à effectuer. À première vue, ce taux peut sembler modéré, surtout si on le compare aux 19,44 % constatés juste pour les voitures classiques. Mais en y regardant de plus près, la situation est bien différente pour les véhicules sans permis.
En effet, près de 30 % d’entre eux ont échoué au contrôle technique. Cela représente presque un tiers des véhicules inspectés, un chiffre particulièrement élevé qui alerte les spécialistes du secteur.
Les principales causes d’échec
Les raisons des contre-visites sont souvent les mêmes :
- Pneus défectueux ou inadaptés
- Trop fortes émissions polluantes
- Problèmes de plaques d’immatriculation
Il est important de souligner que, pour cette première année, seuls certains véhicules étaient concernés, notamment ceux immatriculés avant 2017 ou vendus d’occasion depuis plus de cinq ans. Dans ce dernier cas, le contrôle devait dater de moins de six mois.
Ce qui est vérifié (et ce qui va l’être bientôt)
Actuellement, neuf fonctions sont inspectées : les freins, la direction, les feux, les roues, le châssis, entre autres.
Mais d’autres critères vont bientôt s’ajouter :
- Juillet 2025 : mesure du bruit
- Mars 2026 : vérification de la vitesse maximale
Ces nouvelles exigences pourraient bien alourdir encore les statistiques de contre-visites.
Et les deux-roues dans tout ça ?
Les motos s’en sortent nettement mieux : seules 10 % ont été recalées. En revanche, les cyclomoteurs affichent un taux d’échec de 28 %, proche de celui des voitures sans permis.
Une prise de conscience nécessaire
Ce premier bilan met en lumière l’urgence pour les propriétaires de voitures sans permis de mieux entretenir leurs véhicules. Car repasser le contrôle technique, c’est non seulement coûteux, mais aussi chronophage. Reste à savoir si ces premiers chiffres provoqueront une prise de conscience d’ici l’an prochain.