
L’autonomie réelle des voitures électriques sur autoroute reste un sujet sensible pour de nombreux automobilistes. La résistance à l’air à 130 km/h et l’absence de récupération d’énergie font chuter drastiquement l’autonomie par rapport aux chiffres WLTP.
Découvrez le classement complet, la différence cruciale entre autonomie totale et autonomie utile, et quelles voitures électriques consomment le moins sur autoroute.
Pourquoi l’autoroute est le terrain le plus difficile pour les voitures électriques ?
Contrairement à la ville ou aux trajets périurbains, l’autoroute est l’ennemi de l’autonomie :
- À 130 km/h, la résistance aérodynamique explose.
- Il n’y a quasiment aucune phase de freinage régénératif.
- La consommation grimpe de façon exponentielle avec la vitesse.
Résultat : de nombreux modèles voient leur autonomie divisée par deux par rapport au WLTP.
Le seuil des 300 km : un vrai test pour l’autonomie des électriques
Pourquoi retenir 300 km comme référence ? Parce qu’au-dessus de 400 km réels, très peu de modèles existent.
Aujourd’hui, moins de 30 modèles dépassent ce seuil sur autoroute. Ce sont souvent des véhicules haut de gamme dotés de grosses batteries, mais on trouve aussi des alternatives plus abordables comme les Tesla Model 3 et Model Y ou encore la Skoda Elroq 85.
À noter : la voiture française la mieux placée est le Renault Scénic E-Tech, grâce à sa batterie de 87 kWh, mais il ne figure qu’à la 18ᵉ place du classement.
Autonomie totale vs autonomie utile : la vraie différence
Il est rare de rouler de 100 % à 0 % de batterie. En voyage, on se branche généralement autour de 10 % de batterie et on ne dépasse pas 80 % en recharge rapide, car la vitesse de charge chute fortement au-delà.
Exemple : le Peugeot e-3008 met 35 minutes pour passer de 20 à 80 %, mais 58 minutes supplémentaires pour atteindre 100 %.
C’est pourquoi il est plus pertinent de parler d’autonomie utile, soit environ 70 % de la capacité totale de la batterie. C’est ce qui détermine réellement le rayon d’action entre deux bornes rapides.
Classement 2025 : les 10 voitures électriques avec la meilleure autonomie sur autoroute
Voici le top 10 sur autoroute (consommation réelle, autonomie totale et utile) :
Rang | Modèle | Batterie | Conso (kWh/100 km) | Autonomie totale | Autonomie utile |
---|---|---|---|---|---|
1 | Mercedes EQS 450+ | 107,8 kWh | 21,8 | 495 km | 347 km |
2 | Volkswagen ID.7 Tourer Pro S | 86 kWh | 21,1 | 407 km | 285 km |
3 | Audi A6 Avant e-tron quattro | 94,9 kWh | 23,9 | 393 km | 275 km |
4 | BMW iX 50 xDrive | 105,2 kWh | 27,0 | 389 km | 244 km |
5 | Mercedes EQE 350+ | 90,5 kWh | 23,3 | 389 km | 244 km |
6 | Porsche Taycan Perf. Plus | 93,4 kWh | 21,5 | 389 km | 244 km |
7 | Volkswagen ID.7 Pro | 77 kWh | 20,2 | 381 km | 267 km |
8 | Kia EV6 | 77,4 kWh | 20,6 | 376 km | 263 km |
9 | Tesla Model Y Grande Autonomie | 78,8 kWh | 21,4 | 369 km | 258 km |
10 | Hyundai Ioniq 6 | 77,4 kWh | 21,6 | 358 km | 251 km |
Comment augmenter l’autonomie d’une voiture électrique sur autoroute ?
Quelques astuces permettent de gagner de précieux kilomètres :
- Réduire sa vitesse à 120 km/h : moins de consommation, moins de temps de recharge, et au final parfois plus rapide sur un trajet long.
- Choisir un véhicule profilé : les berlines et breaks sont bien plus efficaces que les SUV.
- Opter pour une architecture 800V (Porsche, Kia EV6, Hyundai Ioniq 6) : permet une recharge ultra-rapide.
- Rouler avec une marge : éviter de descendre sous les 10 % et de pousser la batterie à 100 %.
Quelle est la voiture électrique la plus sobre sur autoroute ?
La palme de la sobriété revient à la Tesla Model Y Propulsion : avec une consommation de seulement 19 kWh/100 km, elle s’impose comme l’une des électriques les plus efficientes sur longs trajets.
Conclusion : autonomie réelle vs promesses WLTP
- L’autonomie WLTP est trompeuse sur autoroute : en moyenne, comptez 50 % de moins.
- Seule la Mercedes EQS dépasse les 300 km utiles en voyage.
- Pour les trajets familiaux, des modèles comme la Tesla Model Y, la Volkswagen ID.7 ou le Renault Scénic E-Tech représentent un bon compromis.
En 2025, l’enjeu n’est pas seulement de mettre de grosses batteries, mais surtout de réduire la consommation. L’aérodynamique et l’efficience des moteurs joueront un rôle clé dans la prochaine génération d’électriques.