Audi : il faut fuir le Q7 et se tourner vers l’A6 Allroad

Une bonne affaire à partir de 64 960 € ? Non, Downshift n’a pas craqué son slip. La nouvelle A6 Allroad est chère, mais pas plus qu’un Q7. Avec de meilleures prédispositions, et un avenir plus serein. 

Ah, l’Allroad ! Une institution depuis 20 ans chez Audi… Oui, nous le savons, nous comparons un peu des pommes avec des oranges en mettant face à face un Audi Q7 et une A6 Allroad. Pourtant, la philosophie des deux est similaire : des voitures familiales, capables d’aller sur les sentiers, avec un grand coffre et des moteurs puissants. Mais alors que la nouvelle A6 Allroad se retrouve à la commande, on vous explique pourquoi c’est une excellente affaire, au point d’oublier le Q7.

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La fin du tout SUV ?

35 % des ventes de voitures neuves en Europe sont des SUV. Trois fois plus que les breaks, qui atteignent péniblement les 11 % de parts de marché sur notre bon Vieux Continent. Evidemment, le constat est sans appel : les clients veulent du SUV, et boudent les breaks. Mais une sorte de nouvelle tendance, de nouveau vent, de changement de paradigme arrive en Europe : le SUV aurait atteint son « pic ».

Les constructeurs vont devoir trouver toutes les solutions possibles et imaginables pour réduire leurs émissions de CO2 d’ici 2021 : hybridation, moteurs moins gourmands, voitures moins lourdes et… moins hautes. Forcément, tout ce que n’est pas un SUV.

La hauteur de caisse pour le Q7, le reste pour l’A6 Allroad ?

Partons donc d’un fait relativement simple : un patron, ou père de famille aisé, qui recherche un véhicule premium haut de gamme familial à l’aise en tout-terrain, lorsque les conditions se dégradent ou s’il faut l’emmener en station de ski l’hiver. Chez Audi, le choix est large, mais aujourd’hui, deux autos se détachent : Q7 et A6 (berline et Avant).

Q7 vs A6 Allroad : le match

Le Q7 garde un avantage non négligeable sur sa petite soeur A6, avec une hauteur de caisse variant entre 180 et 240 mm selon le mode de conduite choisi. Pour la nouvelle A6 Allroad, ce sera entre 150 et 190 mm, toujours dépendant du mode de conduite et de la hauteur de suspensions. Victoire écrasante du Q7 qui sera plus à l’aise sur du franchissement… mais encore faut-il que la clientèle emmène les jantes de 19/20 pouces et un Q7 à 90 000 € sur des sentiers gavés d’ornières et d’énormes trous. En termes d’usage global, l’A6 se montrera au moins au niveau du Q7, et offrira même un plus grand dynamisme sur route, où elle sera certainement utilisée 95 % du temps. Victoire de l’A6 Allroad.

Pour le reste, l’A6 Allroad l’emporte. Elle est plus compacte (10 cm de moins), bien plus basse (1,5 mètre, soit 24 cm de moins), moins lourdes, et bien plus efficiente en termes de consommation. A motorisation équivalente (disons en 45 TDI), il y a 13 g/km de CO2 d’écart. Si cela ne vous paraît pas significatif, sachez que c’est énorme. Et au passage, cela vaudra un malus bien moins violent à l’A6 Allroad. Victoire de l’A6, sans appel.

Ambiance, ambiance, dans la nouvelle A6 Allroad

Cette dernière est en retrait en matière de volume de coffre : en configuration cinq places, le Q7 revendique 865 litres, contre près de 600 litres pour l’A6. Victoire du Q7, mais au prix d’un gabarit nettement plus gros.

Les prix

Pour l’A6 Allroad, il faut compter entre 64 960 et 94 500 €. Les puissances en diesel vont de 231 à 349 ch et en essence à 340 ch. Le Q7 offre moins de choix puisqu’il n’est pas vendu en essence V6 TFSI, ni en diesel 55 TDI à compresseur électrique. Du coup, ses prix grimpent moins haut : de 63 810 à 91 640 €. Finalement, l’A6 Allroad n’est pas si mal placée face à son grand frère Q7.

Pourquoi choisir un Q7, franchement ?

Au delà du simple aspect subjectif des préférences (certains adorent les SUV, on ne peut pas sauver ces gens là), il y a tous ces paramètres à prendre en compte. En termes de prix, malus inclus, l’A6 Allroad est nettement plus intéressante, et certainement plus dynamique et agréable à conduire. Certes, l’espace à bord est légèrement moindre, mais à quel prix ?

Avec le temps et la nouvelle décennie qui arrive, nous croyons dur comme fer au « come back » du break, qui grignotera des parts de marché aux SUV. Un signe qui nous incite à avancer cela : Audi a laissé entendre à un retour des breaks sur le marché nord-américain, où ils sont complètement absents. Un marché qui privilégie largement le SUV au break. Du coup, si même nos amis américains se remettent à considérer cette carrosserie, il y a de l’espoir.