En France, un vol de voiture survient toutes les quatre minutes. Malgré l’ampleur du phénomène, une large majorité d’automobilistes continue de minimiser les risques auxquels elle est exposée.
Selon les données du ministère de l’Intérieur, 140 269 véhicules ont été dérobés en 2024. Pourtant, beaucoup de conducteurs ne se sentent pas directement concernés. À peine un tiers d’entre eux (33 %) affirme avoir mis en place une protection réellement efficace contre le vol. Et parmi ces personnes, peu sont capables d’en mesurer la vraie fiabilité, comme le souligne une étude ViaVoice pour Coyote.
Des techniques de vol beaucoup plus sophistiquées
Les voleurs n’utilisent plus les méthodes d’autrefois. Aujourd’hui, 94 % des vols sont réalisés par voie électronique, en quelques secondes, sans la moindre effraction visible.
Attaques relais, piratage via la prise OBD, brouillage des signaux… autant de techniques qui rendent obsolètes des protections autrefois jugées essentielles : gravage, antivols mécaniques, simples alarmes.
Caradisiac soulignait récemment que le bon vieux bloque-volant, malgré son apparente simplicité, pourrait encore constituer une barrière utile face à ces nouvelles méthodes. Mais dans les faits, beaucoup d’automobilistes se croient encore à l’abri, alors que les systèmes classiques ne suffisent plus.
Une fausse impression de sécurité
Autre constat préoccupant : 66 % des conducteurs ignorent les conditions de remboursement en cas de vol. Nombre d’entre eux pensent être couverts alors qu’ils disposent seulement d’une assurance au tiers… qui n’indemnise pas les vols.
Encore plus étonnant : 80 % ne savent pas que le malus écologique payé lors de l’achat d’une voiture neuve n’est jamais remboursé par l’assurance en cas de vol. Une méconnaissance qui peut coûter cher.
Cette confusion générale entretient une impression de sécurité trompeuse. Pendant ce temps, le coût global du vol de véhicules dépasse désormais 600 millions d’euros pour les assureurs et leurs clients. Avec la hausse du nombre de sinistres, le coût moyen d’un vol a progressé de 10,8 % en 2023, poussant mécaniquement les primes d’assurance à la hausse (+ 5 % en 2025).
Après le vol, que se passe-t-il ?
« Aujourd’hui, empêcher un vol est presque impossible. L’enjeu principal, c’est la capacité à localiser rapidement le véhicule », résume Stéphane Curtelin, directeur marketing et produit chez Coyote.
C’est tout l’objectif de Coyote Secure, un système basé sur un traceur autonome, installé discrètement par un professionnel, résistant au brouillage et capable de mobiliser des enquêteurs spécialisés disponibles 24 h/24.
Selon Coyote, 91 % des véhicules équipés sont retrouvés en moins de 48 heures. L’entreprise affirme avoir permis la récupération de 52 millions d’euros de voitures volées en 2024, contribuant ainsi à limiter le coût de la sinistralité pour les assureurs et leurs clients.
À l’heure où les vols reposent sur des techniques de plus en plus complexes, l’information, la prévention et les bons réflexes deviennent indispensables. Car oui, cela peut arriver à tout le monde.