Renault met officiellement un terme à la commercialisation de l’Arkana.
Le SUV coupé n’est désormais plus configurable et ne subsiste qu’à travers une poignée d’exemplaires encore en stock en France. Cette décision intervient alors que le constructeur réorganise la production dans son usine coréenne.
Fin des commandes : l’Arkana n’est plus disponible que sur stock
Comme annoncé dès 2023, Renault retire l’Arkana de son catalogue d’ici la fin de l’année 2025. Lancé en 2021, ce SUV coupé généraliste — le premier du genre en Europe — aura connu une carrière relativement courte, malgré d’excellents débuts commerciaux.
À ce stade, seuls les modèles présents en concessions peuvent encore être achetés.
114 modèles encore en vente
D’après les données du site de Renault au moment de la rédaction :
- 114 Arkana neufs restent disponibles en stock
- 6 modèles de démonstration s’ajoutent à l’offre
- Tous sont motorisés par le 1.6 E-Tech Full Hybrid de 145 ch
- Répartition des finitions :
- 14 Évolution
- 47 Techno
- 59 Esprit Alpine
- Toutes les couleurs du catalogue sont encore proposées
- Tarifs : de 29 900 € à 41 000 €
Un pari audacieux… et réussi
Assemblé en Corée du Sud par Renault Korea Motors depuis 2020, l’Arkana avait su trouver son public à son arrivée en Europe. Avec ses 4,57 m, il se positionnait habilement sur le segment C tout en reposant sur la base technique du Captur (segment B). Un compromis qui lui a permis de séduire de nombreux clients.
Selon les données NGC-Data® :
- plus de 100 000 unités ont été écoulées en France,
- avec un pic de 31 638 ventes en 2022,
- avant une baisse progressive :
- 19 122 ventes en 2024
- 4 174 sur le premier semestre 2025.
Pourquoi Renault arrête l’Arkana ?
La baisse des ventes n’est pas la cause principale de l’arrêt du modèle.
Une réglementation (Euro 7) qui avait tout bousculé
À l’origine, Renault anticipait l’arrivée d’Euro 7 en 2025, une norme coûteuse pour les motorisations de l’Arkana (notamment le 1.3). Les investissements nécessaires pour prolonger sa carrière n’étaient pas jugés rentables. Bien que la norme ait finalement été assouplie et repoussée, Renault avait déjà revu sa stratégie industrielle.
Un repositionnement stratégique en Corée
L’usine de Busan change désormais de cap :
- production de modèles utilisant des plateformes Geely,
- véhicules fabriqués pour les marques Renault et Polestar,
- réorganisation liée à l’entrée de Geely au capital de RKM (34 %).
Cette nouvelle orientation industrielle a donc scellé le sort de l’Arkana, dont aucun remplaçant direct n’est envisagé en Europe. Renault préfère désormais miser sur de nouveaux modèles comme le Symbioz.