Les plaques d’immatriculation roses arrivent en 2026. Pour qui et pour quoi ?

C’est officiel : les plaques d’immatriculation roses vont débarquer sur les routes françaises dès le premier trimestre 2026. Elles remplaceront les traditionnelles plaques WW, utilisées pour les véhicules neufs ou importés en attente de leur immatriculation définitive. Objectif de cette réforme : mettre fin à un système défaillant et limiter les fraudes liées aux immatriculations temporaires.

À quoi servent les plaques WW ?

Les plaques WW (ou « provisoires ») permettent à un véhicule neuf ou importé de circuler avant l’obtention de la carte grise définitive. Ce certificat provisoire d’immatriculation (CPI) est valable quatre mois maximum, renouvelable une fois.

Depuis le 1er août 2025, le dispositif a été simplifié pour réduire les démarches administratives. Mais cette simplification a aussi ouvert la porte à des dérives : fraudes, usurpations d’identité et contraventions injustement attribuées.

Les failles du système actuel

Chaque année, 350 000 à 450 000 véhicules circulent avec des plaques WW en France. Problème : le nombre de combinaisons disponibles (limité à 522 000 à cause des deux lettres WW) entraîne une réattribution rapide des immatriculations, souvent au bout de 14 mois seulement.

Résultat :

Certains automobilistes continuent à rouler avec d’anciennes plaques, même après expiration du délai.
D’autres se retrouvent verbalisés à tort, leurs plaques ayant été réattribuées à un nouveau véhicule.
Des cas d’usurpation d’immatriculation se multiplient, rendant le suivi administratif chaotique.

Face à ces abus, l’État a décidé de moderniser la signalétique provisoire en introduisant un format inédit. À partir de 2026, les plaques provisoires françaises prendront une couleur rose, unique au monde. Un choix fort, à la fois symbolique et pratique, qui facilitera l’identification immédiate de ces véhicules par les forces de l’ordre.

Deux grandes nouveautés

La première, une couleur rose distinctive. Impossible de les confondre avec les plaques blanches ou jaunes classiques. Les forces de l’ordre repéreront d’un coup d’œil un véhicule encore en immatriculation provisoire.

La deuxième, une date de fin de validité imprimée directement sur la plaque. Mois et année de fin de validité seront visibles à l’avant et à l’arrière du véhicule. Plus besoin de consulter le certificat provisoire pour vérifier si la plaque est encore en règle.

Moins de fraudes et de PV injustifiés

Grâce à ces plaques roses, les autorités espèrent éradiquer les usurpations d’immatriculation WW. En cas de flash radar ou de verbalisation automatique, la présence d’une date visible permettra d’identifier instantanément si l’immatriculation est encore valide.

Résultat :

Moins d’erreurs dans l’envoi des amendes,
Meilleure traçabilité des véhicules importés,
Et fin des PV reçus par erreur pour des infractions commises par d’autres conducteurs.

Les plaques WW roses marquent une évolution majeure dans le système d’immatriculation français. Elles visent à simplifier les contrôles, renforcer la sécurité administrative et protéger les automobilistes contre les fraudes.

Une mesure simple, mais qui devrait rendre le trafic plus transparent et plus juste dès 2026. Alors, ne soyez pas surpris : bientôt, les voitures à plaques roses feront partie du paysage français !