Airbags Takata : quelqu’un a des nouvelles des rappels Citroën ?

Le groupe Stellantis, et plus particulièrement Citroën, a été durement touché par l’affaire des airbags Takata, qui a déclenché d’importantes campagnes de rappel en Europe ces derniers mois. Alors que cette problématique secouait déjà les États-Unis il y a plus de dix ans, elle n’a véritablement émergé en France que récemment. Mais selon Thierry Koskas, directeur général de Citroën, la situation est en voie d’être résolue.

Citroën, le constructeur le plus exposé

Parmi tous les constructeurs impliqués, Citroën s’est retrouvé au cœur de l’attention en raison du nombre très élevé de véhicules concernés, notamment les C3 et DS3, vendues à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Pour couronner le tout, la marque a mis en place une mesure exceptionnelle : l’opération « Stop Drive », demandant aux conducteurs d’immobiliser leur véhicule, une première dans l’industrie automobile française. D’autres marques comme Volkswagen ont par la suite adopté cette même mesure.

Outre Citroën, d’autres constructeurs ont également lancé des rappels liés à ces airbags défectueux : Audi, BMW, Mercedes, Opel, DS, Nissan, Toyota, Tesla et bien sûr Volkswagen.

Le bout du tunnel pour Stellantis ?

Interrogé par nos confrères de Auto Infos, Thierry Koskas se veut rassurant : « D’ici l’été, on n’en parlera plus. Nous aurons terminé les opérations « Stop Drive » dans le nord de la France, ce sera donc une affaire close ». Actuellement, Citroën procède au remplacement de 4 000 à 5 000 airbags chaque jour, une cadence qui permettrait d’en finir avec les modèles les plus concernés dans les semaines à venir.

Cela ne signifie pas pour autant la fin complète des rappels. La marque devra ensuite traiter les modèles plus récents, mais ces derniers feront simplement l’objet de rappels classiques, sans obligation de cesser de rouler.

Rappel : pourquoi les airbags Takata sont-ils si problématiques ?

L’affaire remonte aux années 2000, lorsque le fabricant japonais Takata utilise du nitrate d’ammonium pour déclencher ses airbags. Moins coûteux, ce composé chimique s’est révélé instable en cas de fortes chaleurs et d’humidité, pouvant provoquer des explosions violentes et dangereuses en cas de déploiement.

Résultat : plus de 100 millions de véhicules ont été rappelés à travers le monde, toutes marques confondues. Il s’agit du plus vaste rappel jamais enregistré dans l’histoire de l’automobile.

Votre véhicule est-il concerné ?

Si vous possédez une voiture produite entre 2000 et 2015, il est vivement recommandé de vérifier si elle figure sur la liste des modèles rappelés.

Pour cela, vous pouvez :

• Consulter le site officiel du constructeur de votre véhicule
• Vérifier sur les plateformes des autorités de sécurité routière (comme la NHTSA aux États-Unis ou la DGCCRF en France)
• Prendre contact avec un concessionnaire agréé, qui réalisera une inspection gratuitement.

Si votre véhicule est concerné, le remplacement de l’airbag est totalement pris en charge.