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Youngtimer | Fiat Barchetta (1995-2005) : arme de séduction sous-cotée

Dossier youngtimer Fiat Barchetta

En constatant le succès grandissant de la Mazda MX-5 depuis 1989, Fiat décide de s’attaquer à ce nouveau segment en 1995 avec la Barchetta. Plus craquante que la concurrence, elle offre une alternative d’avantage tournée vers le confort de conduite, sans violence. Exercice où elle excellera toute sa carrière.

Initialement appelé Spider 176,  le petit cabriolet fut appelé Diavolina, puis finalement Barchetta lors de son lancement. Côté look, la Fiat Barchetta dispose d’un design binaire, on aime ou on aime pas. Inspirée de la Mazda MX-5 et la Lotus Elan, son design est signé Andreas Zapatinas et Alessandro Cavazza, sous la supervision de Peter Barrett Davis. Si ses lignes étaient tendances lors de sa sortie en 1995, ces dernières ont très bien vieilli. A bord, et malgré plusieurs petits restylages, l’ensemble est sobre et ergonomique.

Mais au tout début des années 2000, la concurrence bat son plein sur le segment du petit cabriolet. Les Ford Street Ka, Peugeot 206 CC, Smart Roadster, MG F, Mazda MX-5 NB (etc.) sont autant de concurrentes qui vont contribuer à enterrer la Fiat Barchetta, au profit d’une grande gagnante en France, la 206 CC. Malgré un restylage en 2003 (nouvelle calandre, nouveaux pare chocs avant et arrière), Fiat décide de mettre fin à la production de son roadster en 2005, avec notamment une série limitée Consecrazione.

Moteur

Le bloc de 1747 cm3 de cylindrée reprend la technologie de la Lancia Kappa. Le moteur de 16 soupapes dispose d’un calage d’admission variable et de pistons refroidis par jet d’huile. La Fiat Bravo 16v (115 ch) dispose d’ailleurs du même 4 cylindres. Fait marquant qui différencie la Barchetta et la Bravo, c’est que le roadster italien disposait de série d’un collecteur d’échappement 4/2/1 en inox, typé « course ». Fiat s’avait déjà à l’époque qu’un tel modèle se devait de savoir bien chanter.

Comme la plupart des 16 soupapes de l’époque, la Fiat Barchetta a deux visages. Un premier offrant un couple disponible assez tôt (4000 tr/mn) et une certaine souplesse de relance, puis un deuxième visage s’illustrant par un hurlement dès lors que vous vous rapprochez des 7000 tours/mn. Couplé à un poids plume de 1090 kg et d’une boite à débattement court, elle surfe sur la mode du roadster agile qu’avait lancé Mazda avec la MX-5. L’italienne va se montrer plus rapide avec un 0 à 100 km/h expédié en 8,8 secondes contre 10 secondes pour la japonaises de 115 chevaux. Une dominance clairement contestée à l’approche de virages sinueux…

Fiche technique synthétique de la Fiat Barchetta

Au volant de la Fiat Barchetta

On ne peut pas dire que son coté comportement routier est mauvais. La précision des trains roulant couplé à son freinage efficace nous donne aucune raison de critiquer la Fiat Barchetta. C’est un rail assez prédictif doté d’un train avant incisif et d’un train arrière soudé au sol. Vous arriverez évidemment à la faire glisser un peu, mais elle reste bien moins joueuse et maniable que sa concurrente japonaise, la MX-5.

Toutefois, ce comportement est desservi pas un châssis qui aurait mérité un peu plus d’attention quand on voit ses bons trains roulants. Chaque aspérité de la route sera autant de choc et de vibrations inquiétantes qui seront ressentis à bord de l’italienne, et d’autant plus décapotée. Mais « remettons tout de même l’Eglise au centre du village » (j’adore cette expression), la Fiat Barchetta n’est pas une pistarde et n’a jamais été conçue pour endosser le rôle de pure sportive. C’est une voiture à balade, dédiée aux sorties dominicales ou roadtrip en bord de côte, le tout bercé par les gammes d’un 4 cylindres typiquement italien. C’était une voiture parfaite pour emballer en tout confort, et non pour enrhumer la concurrence sans effort !

Bilan

La Fiat Barchetta est un roadster clairement sous-cotée. Baignant dans le style italien et parfaite pour cruiser en couple l’été, l’italienne a été victime de la concurrence.  Elle offrait pourtant un très bon comportement de routier et une sonorité particulière, typiquement italien.

Côté occasion, la Fiat Barchetta est encore très abordable à l’approche de son passage en « collection ». Ce n’est pas un modèle extrêmement rare et l’offre en occasion est encore (à date) abondante. Comptez entre 3500  et 7000 euros, selon l’état et le kilométrage bien évidemment. Un budget honnête pour un roadster atypique dont vous ne vous séparerez sous aucun prétexte l’été.

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