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Youngtimer | Alfa Romeo 147 GTA (2003 – 2006)

Alfa Romeo 147 GTA

La 147 GTA fait probablement partie du Top 10 des plus belles et plus chantantes berlines compactes de l’histoire. Malheureusement, l’auto a des défauts parfois aussi gros que ses qualités. Petit retour sur une italienne pleine de charme.

Alfa Romeo a connu une période faste à la fin des années 90 avec un design aujourd’hui souvent cité en exemple : celui de Walter Da Silva sur les 156. La 147, qui débarque en pleine période du boom de l’an 2000, fait honneur au caractère d’Alfa Romeo et il ne faut pas attendre longtemps pour voir la marque italienne « caser » le V6 « Arese » sous le capot de la compacte. Une auto en forme de boule de muscles, aux ailes bien élargies et, surtout, à la sonorité qui ferait presque pallier d’envie le cousin Ferrari.

Etre attentif

Les mauvaises langues diront que c’est une Alfa, et qu’il faut faire gaffe. On ne leur donnera pas forcément complètement tort, même si, dans le fond, ce moteur n’est pas mal conçu. 3.2 litres de cylindrées, 250 ch et 300 Nm de couple dans une symphonie digne des plus grands opéras italiens. Notons toutefois que ce n’est pas un moteur qui tutoie forcément de hauts régimes puisque la puissance maximale est atteinte à 6200 tr/mn, ce qui est relativement bas.

Tellement bas que l’on peut négliger l’entretien ? En fait, c’est tout le contraire. Ce bloc nécessite un suivi régulier avec des vidanges assez rapprochées (entre 10 et 15 000 km), avec une huile de synthèse 10W60. Il faut donc déjà prendre cela en compte, en plus de la consommation assez inavouable de ce moteur. Chez BMW, un six cylindres d’environ 250 ch se montrait, à cette époque, largement moins gourmand…

A surveiller : l’usure du train avant, et quelques détails comme l’état du calorstat et de la pompe à eau. Nous avons noté plusieurs cas de fuites de liquide de refroidissement. Il faut également faire très attention à l’état du train avant, qui peut se montrer bruyant, passé un certain kilométrage. La faute à des triangles, rotules et silentblocs qui fatiguent vite. De nombreux propriétaires auraient solutionné la chose en passant, par exemple, à des silentblocs en polyuréthane, notamment.

Pas de différentiel, boîte Selespeed à surveiller

La 147 GTA était proposée en deux versions : boîte manuelle à six rapports ou boîte robotisée Selespeed à 6 rapports, également. Il apparaît de nombreux cas de dysfonctionnement au sujet de cette dernière, qui ne sont parfois pas réglés par Alfa Romeo.

Les spécialistes de ce genre de transmission étant rares, Alfa se contente parfois de changer le module électronique, sans vrai résultat à l’arrivée. Et sachez par ailleurs que cette boîte est loin des standards actuels en matière de transmission automatique. Mais gardez à l’esprit que nous sommes au début des années 2000… avec une boîte robotisée, qui plus est.

L’autre point sensible est l’absence de différentiel autobloquant de série. Dommage, vu les capacité de l’engin, mais de nombreux propriétaires ont toutefois fait la modification avec l’intégration du différentiel Alfa « Q2 ». Si vous tombez sur un exemplaire qui en est doté : bon point !

Dernière chose à savoir, et non des moindres : la distribution doit être faite en moyenne tous les 5 ans ou 80 000 km. Un passage obligé et crucial pour ce moteur placé en position transversale. En cas d’achat, vérifiez bien que le changement a été fait en temps voulu par le propriétaire.

Carrière courte

Au final, la 147 GTA a été produite durant 3 ans, et à seulement 5000 exemplaires (dont à peine plus de 400 pour la France). Ce qui en fait, finalement, un objet assez « rare » en occasion et donc avec des cotes relativement soutenues.

Du coup, si vous optez pour un modèle sain, vous ne perdrez pas beaucoup à la revente, voire pas du tout. Mais en attendant, il faudra bien budgéter les coûts d’usage, notamment en matière de carburant et d’entretien, surtout si vous comptez rouler régulièrement.

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