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Guide d’achat – Toyota GT86 : sportive de choix pour se faire la main

Guide d'achat d'occasion Toyota GT86

Fiable, fun, et joueuse, la Toyota GT86 est la cible favorite de certains jeunes permis ou puristes de la propulsion. Descendante directe de plusieurs sportives de référence des années 80/90 comme la Celica ou la Supra, la firme japonaise a enfin renoué avec la sportivité en 2012 grâce à une entente avec Subaru.

Si vous ne jurez que par la propulsion, que votre budget est limité et que vous n’êtes pas à la recherche d’une sportive pour coiffeur (Mazda MX-5 Roadster, Fiat 124  Spider), alors vous avez frappé à la bonne porte. Disponible à partir de 28 490€, contre 26 400€ pour la Mazda et 26 640€ pour la Fiat (avant l’arrêt de sa commercialisation en 2019), la Toyota GT86 offre un toit et quelques chevaux supplémentaires.

Un moteur aux origines multiples

La Toyota GT86 telle que vous la connaissez développe aujourd’hui 200 chevaux et 205 Nm de couple grâce à un 4 cylindres de 2.0L. Toutefois, avant d’arriver à ce résultat, la firme japonaise en a vraiment bavé. Lors de la naissance de ce projet, Toyota n’avait pas de moteur sportif capable de respecter les nouvelles normes Euro5. Le moteur 2ZZ-GE de 192 chevaux (développé avec Yamaha) qui équipait les Corolla TS et Celica TS n’était pas conforme.

C’est alors que Toyota s’est tourné vers Subaru après être rentré dans son capital. Plusieurs choix s’offraient à ses ingénieurs, dont le célèbre 2.5L turbo de la Subaru WRX, ou sa variante 2.0L destinée uniquement au marché japonais. Mais pour des raisons techniques, comme l’usage d’une distribution par courroie ou d’une suralimentation, Toyota lâcha l’affaire…

Il aura fallu puiser dans le fin fond de la gamme moteur Subaru pour que Toyota trouve un moteur compatible avec son cahier des charges : un boxer diesel ! Pour répondre aux exigences Toyota, les ingénieurs du constructeur japonais ont opté pour l’alésage et la course de 86 mm des MR2 et Celica GT-i 16. En parallèle, ils ont choisi un double système d’injection créé en partenariat avec Yamaha et Denso qu’on retrouvait sur l’ancien moteur V6 3.5 2GR-FSE. Cerise sur la cagette, son double arbre à came en tête est entraîné par une chaîne, parfait ! Enfin, pour abaisser le centre de gravité de la Toyota GT86, plusieurs éléments du moteur ont été retravaillés : prise d’air, collecteur d’admission, système d’échappement, dessin du carter, etc.

Sensations et performances sur la route ?

C’était l’argument de choix lors de sa sortie : son comportement routier. Pour aller droit au but, la Toyota GT86 respectait cette promesse. Toutefois, il lui aura fallu quelques années pour se perfectionner. En effet, lors de sa conception, les ingénieurs des deux firmes étaient partagés sur le choix de la suspension avant. Souple pour le confort ou ferme et rigide ? C’est finalement Subaru qui est parti sur la deuxième option, qui était le bon choix. Toyota, qui avait choisi d’installer une alternative plus souple est revenu sur sa décision en 2014 pour s’aligner au choix de Subaru.

Autre « bavure » corrigée, initialement livrée en Michelin Primacy HP de série, elle reçoit maintenant des Michelin Pilot Sport 4. Si vous ne l’achetez pas neuve ou que votre voiture n’en est pas encore équipée, foncez les changer. Son comportement routier sera instantanément transformé.

Mise à part ces quelques points de détail dans l’histoire de la Toyota GT86, elle était richement dotée en technologie d’aide à la conduite dès sa sortie. La double barre anti-rapprochement et le différentiel autobloquant Torsen sont proposés de série, ce qui lui permet d’exceller dans les virages. Couplé à un système de freinage presque inépuisable en conduite sportive ou circuit, cette sportive offre un excellent apprentissage pour la conduite en propulsion.

Des réserves sur sa puissance…

Certains propriétaires ou professionnels de la presse auto vous diront que ces 200 chevaux sont limitatifs et qu’il en faudrait davantage. Cependant, n’oubliez pas que la Toyota GT86 n’est qu’une entrée en matière. On parle ici d’une voiture au comportement routier très performant, pour une typologie de conducteur novice en matière de propulsion. En vouloir d’avantage pour le prix déjà très abordable de 28 490€ c’est croire aux bisounours !

Sinon, il faut aller piocher dans la catégorie sportive/cabriolet/propulsion au dessus. On retrouve ainsi la BMW Z4 de 197 ch (à partir de 46 300€), la BMW Toyota Supra A90 de 340 ch (à partir de 65 900 €), ou éventuellement la Porsche 718 Cayman S de 350 ch (à partir de 57 170€). Mais s’il vous plaît, ne lâchez pas 10K€ sur un kit compresseur ou turbo. Les suspensions et les freins deviendront sous-dimensionnés, ce qui gâchera votre expérience globale.

Au pire, patientiez pour la Toyota GR86 qui arrivera d’ici 2021.

La Toyota GT86 en détail

Boîte de vitesse

Problème de synchronisation des deux premières vitesses, avec un passage « 1 à 2 » parfois difficile. La communauté recommande des vidanges de boîte plus fréquentes, voir doublées par rapport au programme d’entretien imposé par Toyota.

Carrosserie

La communauté rapporte un problème de condensation au niveau des optiques arrière de la phase 1 (2012- 2016). Le constructeur japonais est au courant de cette anomalie et procédera à un échange standard. Ainsi, ne prenez pas peur si on vous la vend avec cette anomalie. Achetez-là et courez chez votre concessionnaire.

Autre problématique tristement croissante sur la Toyota GT86 : la rouille ! Certains propriétaires observent une corrosion au niveau des montants des vitres latérales. Si votre japonaise souffre de cette maladie, allez voir votre concessionnaire. Certains prennent parfois en charge la réparation.

Freins

Problème récurrent sur des sportives équipées de freins « sport » : les freins qui grincent. Toutefois, cela peut atteindre des proportions exorbitantes sur certaines phase 1. Toyota procède gracieusement à un échange avec un jeu de plaquettes un peu moins agressive si c’est la première fois que la voiture est emmenée en concession pour ce problème.

Divers

Anomalie fréquente liée au GPS. Le signal est souvent perdu ou est si faible que la navigation devient presque inutilisable. Ensuite, certains propriétaires de Toyota GT86 rapportent une batterie qui perd rapidement de sa charge entre deux utilisations relativement espacées, soit environ 2-3 semaines. Ces deux points ont disparu avec l’arrivé de la phase 2, où sont trop isolés pour parler de problème.

L’avis de Downshift

La Toyota GT86 est facile à conduire et efficace pour ce qu’on lui demande de faire. Son moteur atmosphérique est fiable et développe toute la puissance nécessaire pour vous faire la main sur votre première sportive en propulsion. Comptez en 15 000€ et 20 000€ pour un modèle phase 2 (millésime 2016 ou supérieur) avec moins de 100 000 km.

Sinon bonne chance, certains possesseurs ne se sont pas arrêtés à un simple échappement Milltek (recommandé). Bien que ses 200 chevaux soient suffisants à notre sens, certains en veulent toujours plus et ont pu s’amuser avec l’ECU, ou pire, installer puis désinstaller un kit compresseur ou turbo pour titiller les 300 chevaux.

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