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Essai Rétro | Porsche 911 4S Type 993 : elle ne manque pas d’air

Essai Porsche 911 Carrera 4S type 993

Aujourd’hui, ne cherchez plus, il n’existe aucune voiture de grande série connue à refroidissement à air. Même les motos se sont mises à l’eau ! Retournons ainsi à des temps anciens où la vidange du liquide de refroidissement des Porsche 911 ne faisait pas partie de l’entretien…

Le monde de Porsche est devenu complètement fou ces dernières années. Entre la spéculation sur les modèles récents à production limitée et la cote des anciennes Porsche qui ne cesse de grimper, l’on se demande finalement si une Porsche 911 âgée de vingt ans vaut réellement ses 80 à 100 000 €. Notre essai nous a apporté un bel élément de réponse.

Voilà donc ce qui plaît tant aux Porschistes. Ce trois quarts arrière, l’un des plus beaux de l’histoire de Porsche. Simple, tout en rondeur, sans nervure et appendices disgracieux, ces hanches galbées masquent la seconde raison de l’explosion des valeurs en collection : un flat six 3.6 à refroidissement à air…

Et pourtant, une fois à bord, ce n’était pas gagné. Nous avions bien du mal à comprendre pourquoi les acheteurs sont prêts, aujourd’hui, à mettre plus de 80’000 € dans une Porsche 911 (type 993) à la présentation aussi banale et tristounette. Certes, la qualité est bien là. Notre modèle affiche pile poil 20 ans de vie, et aucun bruit de mobilier n’est venu perturber notre expérience.

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir… Bien que la présentation de l’intérieur est triste, il n’empêche que notre Porsche 911 était sacrément bien équipé pour 1998. Poste Becker d’origine avec GPS ET Bluetooth, cuir souple, réglage électrique des sièges (qui sont également chauffants), commande électrique du spoiler arrière, système audio 10 HP, ou encore toit ouvrant électrique… La liste est longue !

De série, sur la Porsche 911 Type 993, les compteurs avaient un fond noir. Ici, ils sont gris (une option), ce qui fait bien ressortir ces éléments importants du paysage visuel Porsche. On voit également quelque chose de rare, surtout aujourd’hui : un compteur double uniquement consacré à l’huile, avec température ET pression. Bien évidemment, l’instrumentation la plus importante (à savoir le compte-tours) est au centre.

Le flat6 3.6 atmosphérique envoie 285 ch aux quatre roues (s’agissant d’une 4S, elle dispose donc de la transmission intégrale). Ensuite, sur la route, l’efficacité de la Porsche 911 est telle que l’auto est littéralement soudée au bitume. Il est bien difficile d’aller provoquer la bête, à moins d’aller chercher les limites, mais au moins, la puissance n’est pas totalement absurde et reste parfaitement exploitable.

Un vrai bonheur, d’autant plus que la prise en main est quasiment immédiate. Mis à part la pédale d’embrayage qui demande un peu d’adaptation, tout est d’une facilité déconcertante d’usage. Il ne reste ainsi plus qu’à profiter des douces vocalises du flat six et des jolies petites routes ensoleillées de cette période estivale.

Finalement, nous terminons notre essai sur une drôle d’impression. Nous fîmes partagés entre le sentiment d’avoir conduit une voiture exceptionnelle de simplicité, mais drôlement réjouissante, et le fait d’avoir toujours du mal à comprendre la montée fulgurante et un peu injustifiée des cotes des Porsche 911 ces dernières années. Cette 993 est-elle marquante ? Bien entendu, rien que par sa motorisation. Mais vaut-elle les sommes demandées ? C’est un éternel débat. Nous avons notre propre avis, et nous vous laissons à votre réflexion…

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