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Voitures radars privées : la liste des départements désormais sous surveillance

Nouvelles voitures radar privrées

La généralisation des voitures radars conduites par des chauffeurs privés poursuit sa progression. Depuis le 1er septembre 2025, le dispositif est effectif dans 26 départements sur les 31 que compte la zone Sud. Autrement dit, l’externalisation avance à grands pas.

De Marseille à Toulouse, en passant par Lyon, Nice, Saint-Étienne ou Perpignan, le sujet fait réagir. Les quotidiens régionaux comme les radios locales relaient régulièrement les inquiétudes des automobilistes. Car tout le monde veut savoir : quels départements sont déjà concernés ?

Une externalisation lancée en 2018 et désormais étendue au Sud

Confier la conduite des voitures radars à des sociétés privées n’a rien de nouveau. La mesure a été expérimentée dès 2018 en Normandie, puis progressivement étendue jusqu’à concerner, fin 2022, 55 départements dans 8 régions. Après une pause, le mouvement a repris à l’été 2024 avec un nouvel appel d’offres portant sur trois grandes régions du Sud : Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

En décembre dernier, c’est l’entreprise OTC, basée en Auvergne, qui a remporté ce marché estimé à 34,48 millions d’euros sur deux ans. Habituée de ce type de mission, la société avait déjà géré la Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val de Loire. Elle est désormais en charge des 126 voitures radars de la zone Sud.

L’opération a pris le nom de code Dexter (Dispositif externalisé) et se déploie progressivement. Le calendrier officiel reste flou, mais quelques préfectures comme l’Ain, l’Aude, la Drôme ou les Pyrénées-Orientales jouent la carte de la transparence, tandis que d’autres se montrent bien plus discrètes.

Le calendrier des déploiements

Après deux mois de repérage pour identifier les itinéraires à surveiller, les premiers transferts ont eu lieu. Voici un résumé du calendrier déjà connu :

Ainsi, plus de la moitié des départements concernés sont déjà passés sous gestion privée, et la transition devrait être achevée début 2026, à l’exception de la Corse, prévue plus tard. L’Île-de-France, elle, restera aux mains des forces de l’ordre.

Une flotte en mutation

Contrairement à certaines rumeurs, le nombre de voitures radars ne va pas tripler. La zone Sud conservera ses 126 véhicules actuels, modernisés par l’équipementier Fareco pour s’adapter à la conduite en solo. Les modèles les plus usés (plus de 250 000 km) sont remplacés par des neufs, avec réinstallation du matériel radar.

Au niveau national, la flotte devrait même diminuer. En 2025, la Sécurité routière vise 300 voitures radars en circulation simultanée : 250 conduites par des privés et 50 par les forces de l’ordre.

Des radars moins « piégeux » qu’on ne le croit

Contrairement aux idées reçues, ces véhicules ne traquent pas les automobilistes en permanence. En réalité, les voitures radars roulent surtout aux heures de pointe, peu la nuit, et deux fois moins le week-end. En 2023, elles n’ont représenté que 6,7 % des infractions relevées par les dispositifs automatiques.

De plus, la marge technique reste la même :

Enfin, ces radars sont inefficaces en ville (moins de 50 km/h) et ne peuvent verbaliser à l’arrêt. Leur priorité reste la surveillance des axes accidentogènes, ce qui limite leur côté « piège ».

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