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Voiture d’occasion : comment annuler l’achat si vous tombez sur une merguez ?

Annulation vente auto occasion

Acheter une voiture d’occasion réserve parfois de mauvaises surprises : pannes mécaniques, compteur trafiqué, ou encore arnaques diverses. Si le rêve vire au cauchemar, il est heureusement possible de remettre en cause la vente sous certaines conditions. Voici un guide complet pour savoir comment agir.

Le marché de la seconde main reste florissant : en 2024, il a progressé de 3 % avec 5,4 millions de transactions, tandis que les ventes de voitures neuves ont reculé de 3,2 %. Mais derrière ces chiffres, de nombreux acheteurs se retrouvent confrontés à des véhicules non conformes ou défectueux. La réglementation offre plusieurs recours selon la nature du problème rencontré.

1. Faire jouer la garantie légale de conformité

Une protection automatique chez les professionnels

Lorsqu’un véhicule d’occasion est acheté à un professionnel, l’acheteur bénéficie de la garantie légale de conformité. Elle couvre toutes les différences entre le véhicule livré et celui promis : état général, fonctionnement, entretien, équipements, etc.

Si le défaut est confirmé, le vendeur dispose de 30 jours pour réparer le véhicule ou proposer un remplacement. En cas de refus ou d’impossibilité d’agir, l’acheteur peut résilier le contrat : il rend la voiture et obtient un remboursement intégral. Si la panne ne compromet pas l’usage du véhicule, il peut aussi demander une réduction du prix.

2. Invoquer la garantie des vices cachés

Un recours valable même entre particuliers

Que le vendeur soit un professionnel ou un particulier, l’acheteur est protégé par la garantie légale des vices cachés. Elle s’applique si un défaut non apparent rend la voiture impropre à l’usage ou diminue fortement sa valeur (moteur défaillant, corrosion structurelle, vice de conception…).

Si ces conditions sont réunies, l’acheteur peut annuler la vente ou demander une réduction du prix. À noter : le vendeur reste responsable même s’il ignorait l’existence du vice, sauf s’il prouve sa bonne foi.

3. Contester la vente pour vice du consentement

Erreur, tromperie ou pression

L’acheteur peut aussi faire annuler la vente si son consentement a été vicié. Trois situations sont reconnues par la loi :

Le délai pour agir est de 5 ans à compter de la découverte du vice du consentement.

4. Privilégier une annulation amiable

Une solution simple et rapide

Avant d’aller en justice, il est toujours préférable d’essayer un accord amiable. L’acheteur doit :

  1. Notifier par écrit le problème au vendeur (par courrier recommandé avec accusé de réception).
  2. Joindre des preuves : photos, factures, rapport d’expertise…
  3. Proposer l’annulation de la vente et la restitution du véhicule contre remboursement.

En cas d’accord, une transaction écrite fixera les modalités (délais, restitution, éventuelles compensations).

Si l’annulation intervient dans les 30 jours suivant la transaction, il est possible d’annuler la déclaration de cession auprès de France Titres (ex-ANTS). Passé ce délai, un nouveau certificat de cession devra être établi, et les taxes d’immatriculation éventuellement partagées.

5. En dernier recours : la voie judiciaire

Quand le dialogue échoue

Si aucun accord amiable n’est trouvé, l’acheteur peut saisir la justice. La première étape consiste à demander une expertise judiciaire en référé pour établir la réalité du défaut.

Il est également possible de réclamer des dommages et intérêts pour couvrir :

Cependant, aucune indemnisation ne sera accordée si le vendeur, poursuivi pour vice caché, ignorait sincèrement le défaut avant la vente.

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