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Départ du patron Adrian Mardell : la mayonnaise Woke n’aura pas pris pour Jaguar

Rebranding Jaguar

Le PDG de Jaguar Land Rover, Adrian Mardell, a quitté ses fonctions ce 31 juillet, après 35 années passées au sein du groupe, dont trois à la tête de l’entreprise. Officiellement, l’intéressé a « exprimé son souhait de se mettre en retrait ». Une déclaration qui sonne comme un aveu déguisé d’un départ sous pression.

Une situation catastrophique pour Jaguar

La marque Jaguar traverse une crise profonde. En perte de vitesse depuis plusieurs années, elle a pris une décision radicale fin 2024 : cesser la commercialisation de voitures neuves au Royaume-Uni. Résultat, Jaguar n’est aujourd’hui accessible qu’en occasion, et ses ventes s’effondrent. En juin 2025, seules 8 Jaguar neuves ont été immatriculées en Europe, un record à la baisse jamais observé.

La production est actuellement à l’arrêt complet, dans l’attente du lancement d’un nouveau modèle électrique prévu pour 2026 : une grande berline censée incarner le renouveau de la marque. Mais ce pari tout-électrique arrive au pire moment. Le marché n’est pas au rendez-vous, et la plupart des constructeurs revoient leurs ambitions à la baisse en conservant des modèles thermiques dans leur gamme. Jaguar, de son côté, semble avoir mis tous ses œufs dans le même panier.

Une image de marque en pleine déroute

Comme si cela ne suffisait pas, Jaguar a tenté un rebranding spectaculaire en novembre 2024. Adieu le célèbre félin bondissant, remplacé par un emblème censé incarner un « modernisme exubérant ». Si l’objectif était de faire parler, c’est réussi… mais pas dans le bon sens.

Certaines grandes marques comme Burger King n’ont pas hésité à tourner cette transformation en dérision, et même en interne, les retours n’ont pas été enthousiastes. Plusieurs designers de la marque ont exprimé leur scepticisme face à ce virage stylistique.

L’introduction du concept-car Type 00 a fini de semer le trouble (illustration de l’article). Véhicule totalement à contre-courant de l’ADN Jaguar et même des codes habituels de l’industrie automobile, il a déconcerté autant qu’il a divisé.

Un départ inévitable

Entre les ventes en chute libre, une stratégie électrique risquée, une identité de marque bousculée et un concept-car controversé, la pression est devenue trop forte. Adrian Mardell en paie le prix en quittant la direction de JLR. Pour l’instant, aucun remplaçant n’a été désigné : « Son successeur sera annoncé en temps voulu », s’est contentée d’indiquer la marque.

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