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Youngtimer | Mini Cooper S R53 (2002 – 2006)

Par Julien - 4 novembre 2018
Mini Cooper S R53

La bouille rigolote de la première Mini « by BMW » a fait chavirer le coeur de ces dames, mais aussi celui des sportif(ves) en quête d’un modèle dynamique. La première Cooper S moderne s’offre à des tarifs aujourd’hui abordables, et se montre qui plus est relativement fiable !

Ah, la Cooper, toute une histoire ! Si vous n’avez jamais conduit de Mini de l’époque, vous ne ratez rien. Oui, on sait, on risque de s’attirer les foudres des fans de la mythique anglaise en disant ça, mais on n’y peut rien : la position de conduite façon « Renault Trafic » avec le volant presque à l’horizontale et entre les genoux, très peu pour nous. Mais si vous aimez la charismatique petite « british« , on peut quand même comprendre, pour d’autres raisons…

Depuis sa reprise par BMW, la Mini a bien changé. Plus grosse, la citadine s’est aussi offert un nouveau poste de pilotage bien plus adapté à la conduite sportive. Volant droit, espace aux coudes, sièges mieux pensés, la Mini a en revanche conservé ce centre de gravité très bas et ces portes-à-faux réduits à leur plus simple expression. Bref, une vraie voiture qui vous incite à être malmenée.

La Cooper S qu’il vous faut

Si vous êtes en quête d’une Cooper S, fuyez d’ores et déjà la génération R56, souffrant des problèmes de tendeur de chaîne de distribution sur le 1.6 turbo, ayant entraîné de nombreuses casses moteur (le fameux moteur « THP »). A la place, elle utilise un compresseur mécanique Eaton de type Roots qui porte l’air d’admission à une pression de 0.8 bar, avant d’être refroidi par une échangeur thermique. Plus linéaire que le turbocompresseur anciennement proposé (R56), le compresseur délivre du couple plus bas dans les tours.

De plus, sa bonne transmission rend cette nouvelle configuration encore plus agréable. Certains parlerait même d’un certain confort. Agréable, précise, cette transmission est clairement l’effet « BMW » que l’on sent. Ses nouveaux freins redéfinisse la voiture avec quatre disques qui reçoivent le renfort d’un ABS. En cas d’un virage trop audacieux, sachez que le système CBC (contrôle de freinage en courbe) veille au grain, et s’avers performant.

Un quatre cylindres plein de vie

Le bloc qui se trouve sous le capot de cette « frog » anglaise est un quatre cylindres 1.6 doté d’un compresseur Eaton associé à un échangeur. Deux versions de ce moteur ont existé au catalogue : sur la première phase de la Cooper S (jusqu’en 2004), il développait 163 ch et 214 Nm. Lors du restylage, en 2004, il passe à 170 ch et 220 Nm. En terme de performances, le mot d’ordre chez Mini à cette époque n’est plus la chasse aux kilos, ce qui a eu pour conséquence, et cela en l’espace de 40 ans, de presque doublé son poids. En échange, elle gagne tout de même 70 ch par rapport à son ancêtre, ce qui lui vaut un respectable 7,4 secondes au 0 à 100 km/h. Cela étant, si et seulement si vous arrivez à jouer suffisamment de la boîte de vitesse car la boîte BVM6 dispose d’un étagement long.

Pour être sûr de savoir à quelle version vous avez affaire, une petite astuce. Consultez la carte grise du véhicule : s’il fait 10 CV fiscaux, c’est une 163 ch (phase 1), et s’il fait 11 CV, c’est une phase 2 de 170 ch.

Mini Cooper S R53 (2)

Un gain plutôt faible, mais si vous le pouvez, privilégiez la variante de 170 ch. Elle gagne une boîte de vitesses bien mieux étagée et plein de petites mises à jour d’équipements ou mécaniques intéressantes. Elle sera, aussi, plus facile à revendre par la suite.

Fiable dans l’ensemble

Ce moteur compressé est réputé très fiable. Evidemment, on vous refait notre conseil traditionnel : rien ne remplace un entretien suivi et régulier ! Quoi qu’il en soit, ce quatre cylindres n’a pas montré de gros défaut particulier au fil des ans.

Mini Cooper S R53 (1)

La Cooper S R53 n’est pas pour autant dépourvue de petits maux de jeunesse avec des soucis de pompe de direction assistée (la facture peut se montrer élevée) ou d’usure prématurée de l’embrayage et de la boîte sur certains modèles. Le moteur en lui-même n’est pas historiquement un problème, toutefois le changement d’une pièce comme la courroie de distribution est indispensable à terme, comme pour tous types de véhicule. Lors de l’essai, vérifiez donc bien que les passages se verrouillent sans accrocher, une fois la boîte chaude, et que l’embrayage ne patine pas. Auquel cas vous aurez cela à prendre en compte dans votre budget global.

Quelques cas de culasses fendues au niveau des puis de bougies ont également été relevés. Ceci n’est normalement pas très difficile à vérifier, en soulevant le capot, avec une petite lampe de poche.

Adorable et abordable

Cette jolie petite bouille est aujourd’hui relativement accessible. La carte grise est à moitié prix (plus de 10 ans) et les tarifs sont souvent sous les 10 000 €, pour peu que vous ne cherchiez pas un modèle état concours avec 30 000 km. Comme toute mécanique suralimentée de ce type, la Mini peut s’avérer consommer beaucoup si vous optez uniquement pour une conduite très sportive. Autrement, elle restera dans des normes contenues. C’est donc un jouet finalement peu onéreux, bourré de caractère pour les petites sorties en campagne ou en montagne le week-end. Mais à éviter en ville, sous peine de fusiller rapidement l’embrayage…

En conclusion, même si cette Cooper n’a pas le caractère entier (sportif) de son ancêtre, elle n’en conserve pas moins son charme, en ajoutant tous les raffinements technologiques liés à son époque. De plus, à notre époque où il est de plus en plus compliqué de rouler en sportive, cette dernière peut être une bonne alternative.

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